Au-delà des batailles de tranchées politiques dont on a eu un écho tout à l'heure, et au-delà des positions de principe, il y a la réalité : je viens d'un territoire où le service public dont a parlé le Premier ministre cet après-midi est très mal assuré – et ce depuis des années, et malgré des mesures incitatives à la pelle !
Car, en Mayenne, nous avons tout : des maisons médicales, des aides à l'installation, des coopérations avec les CHU de Rennes et d'Angers, des médecins retraités qui travaillent pour désengorger les urgences… Malgré tout cela, nous connaissons un manque crucial de médecins. À l'hôpital de Laval, on n'a pas de pneumologue ; on manque de radiologues, de gynécologues, de médecins généralistes… Les chiffres ne sont pas bons. Je tempère donc votre optimisme de tout à l'heure, madame la ministre : la Mayenne est annoncée comme l'un des départements qui vont perdre le plus de généralistes dans les années à venir.
Je suggère donc une solution simple, qui m'est venue au cours d'échanges avec des internes et des médecins qui se sont installés en Mayenne. Je leur ai demandé la raison de leur maintien dans le territoire : ils m'ont répondu que c'était leur décision personnelle, après avoir commencé à y travailler. Ma proposition est de rendre obligatoire, pour les étudiants, le fait de passer une année en zone sous-dotée.