Je réitère mes réserves sur la méthode. Encore une fois, c'est une réalité vécue par nombre de nos concitoyens : alors qu'ils ont un besoin urgent de médicaments et souffrent, ils sont obligés d'attendre un rendez-vous chez un médecin. Il me semble très important de réussir à avancer sur ce sujet, soit par le biais d'une expérimentation, par exemple dans le cadre du dispositif prévu à l'article 51 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018, soit dans une forme d'accord avec les professions médicales. Aujourd'hui, les médecins sont opposés à cette mesure. Ne prenons pas le risque de faire échouer les négociations conventionnelles en cours. Je souhaite plutôt que nous mettions à profit la semaine qui vient pour continuer à travailler avec les syndicats de médecins et trouver une voie de sortie par le haut sur cette question de la dispensation anticipée en officine. Je pense que c'est une mesure nécessaire dans beaucoup de territoires, mais tous les professionnels n'adhèrent pas à l'idée.