Mme Bagarry a raison : nous travaillons aujourd'hui pour les Français, pour les usagers du système de santé, pour les patients. Ils sont notre priorité, nous devons en permanence garder cela à l'esprit.
Je suis fondamentalement convaincue, madame Firmin Le Bodo, de l'urgente nécessité de faire évoluer les pratiques et les compétences. D'ailleurs, j'ai mis mon énergie à faire avancer le décret sur les infirmiers de pratique avancée, encalminé dans mon ministère depuis dix ans, et quand j'ai décidé d'une date d'ouverture de la formation – le mois de septembre 2018 – elle a été tenue. Quand j'ai décidé d'élargir les possibilités de vaccination chez les pharmaciens, j'ai commencé par une expérimentation dans trois régions, puis dans deux régions supplémentaires, puis, maintenant, dans la France entière ; j'ai avancé. Je suis train de travailler sur l'évolution du métier d'aide-soignant dans le cadre du projet de loi sur la dépendance. Je suis convaincue qu'il faut faire bouger les lignes. Ne me faites donc pas le procès de ne pas vouloir le faire. Simplement, jusqu'à présent, ma méthode fut la concertation. Vous n'aurez ainsi entendu personne protester à propos des infirmiers de pratique avancée, et l'expérimentation que je viens d'évoquer n'aura pas non plus entraîné une levée de boucliers chez les pharmaciens ou les médecins. Nous pouvons trouver des voies de passage, et le passage en force peut nous mettre en difficulté. Je souhaite encore mettre à profit la semaine qui vient pour trouver une voie de passage avec les syndicats de médecins.