Monsieur Grelier, vous avez dit que nous étions restés au milieu du gué en ce qui concerne les GHT. Certains fonctionnent très bien : ceux dont les établissements ont envie de travailler ensemble, en mutualisant les moyens et les personnels, en s'entraidant et en offrant des couvertures territoriales de qualité en termes d'accès aux soins. Dans d'autres, où chacun reste sur son quant-à-soi, voire dans des logiques de compétition, la lenteur d'intégration nuit à de bonnes prises en charge médicales par filière.
Cet article tend à permettre d'aller plus loin dans un projet médical partagé. Il nous semble logique que les CME soient rassemblées ou, en tout cas, qu'il existe une instance de GHT qui permette d'avoir une vision, qui chapeaute l'ensemble des filières de prise en charge et les projets médicaux concernant les différentes pathologies.
Des groupes de travail ont été mis en place. Ils s'attachent à définir ce que seront cette gouvernance médicale et cette commission. Nous ne privilégions aucune piste. Ce sont les acteurs eux-mêmes qui nous proposeront des solutions. L'idée est de trouver un équilibre entre les sites et d'éviter une aspiration des forces, des ressources humaines ou financières de certains hôpitaux vers le GHT tête de pont. Nous souhaitons, au contraire, rééquilibrer et vérifier que l'ensemble possède une cohérence, ce qui permettra une meilleure prise en charge des citoyens sur le territoire.
Nous ne pouvons pas aller plus loin dans la définition de ce que sera la commission du GHT. Je ne souhaite pas m'avancer tant que les groupes de travail n'ont pas eux-mêmes fait des propositions et suggéré des pistes. J'en suis désolée mais je tiens à ce que cette concertation ait lieu dans la sérénité.