C'est ceux qui n'ont pas enclenché cette phase qui sont en danger. Éric Alauzet l'a très bien dit : faudra-t-il un scandale, voire un drame, au bout du monde ou au bout de la rue, pour que la décision d'interdire tombe brutalement et que les industries concernées soient alors menacées ? Voilà pourquoi il faut engager dès maintenant la transition.
Enfin, je rappelle que la logique consistant à ne rien faire puisqu'il n'y a pas de traité onusien aurait conduit historiquement notre pays à des scenarii tragiques, ceux qui apeurent les peuples, ceux qui les amènent à se tourner vers les extrêmes, par désespoir de la puissance publique. Votre discours, mes chers collègues, est profondément désespérant de la puissance publique. Je crois, au contraire, que quand un pays est exemplaire et engage sincèrement la transition, il entraîne l'opinion publique, les organisations non gouvernementales et les syndicats dans un combat d'idées qui, lui-même, peut prospérer à l'échelle européenne et accomplir notre devenir.