Face à l'impuissance publique que reflète cet article, nous proposons une autre trajectoire. Nous avons appris durant ce débat que certains industriels français exportaient des produits de la phytopharmacie dans des pays où ceux-ci sont interdits. Cette pratique est en infraction totale avec la loi, et rendue possible par la difficulté d'en évaluer les conséquences sanitaires et environnementales et par la méconnaissance de la liste des produits incriminés. Il s'agit de crimes économiques qu'il faut dénoncer ici même. Et j'aimerais que la secrétaire d'État s'engage à ce que la justice fasse son travail en la matière.
Notre aimerions que la France plaide pour la publication d'une liste des pays où nous pouvons considérer que les autorités sanitaires bénéficient d'un vrai État de droit, c'est-à-dire avec un vrai parlement, ce qui permet en conscience d'accepter les molécules qu'elles importent dans leur propre pays.
Nous aimerions que la France plaide pour une transition européenne.
Nous aimerions que la France engage un renforcement du crédit d'impôt recherche pour la mutation des industries concernées, y compris en accompagnant l'alliance entre les start-up et les majors dans le cadre de crédits d'impôt recherche mutualisés.
Nous aimerions que la France devienne un leader de l'agroécologie.
Mais tout cela ne tient que si on a le courage de fixer, à terme, une interdiction de ces produits phytos.