Vous appelez Weber à la rescousse, cher collègue, mais on est du côté de l'éthique de responsabilité lorsque l'on invoque le changement climatique et que l'on affirme que l'effondrement de la biodiversité est proche et qu'il faut donc changer de modèle. Si l'amendement dont vous parlez est le fruit d'un compromis, s'il reprend des trajectoires anciennes en se contentant de les habiller autrement, alors il n'est pas du tout, malgré l'effort qu'il représente et que je salue, à la hauteur de l'exigence éthique qui doit nous animer et qui n'est absolument pas contradictoire avec la volonté de développer l'industrie du futur et les 1 000 emplois correspondants dans nos territoires.
Il s'agit non pas de vous culpabiliser ni d'invoquer une morale pesante, mais de nous poser une question : qu'est-ce qui nous autorise à penser que des produits que nous avons refusés chez nous, pour nos enfants, nos travailleurs, notre sol, sont meilleurs à l'autre bout de la planète ?