Ces gens font parfois abstraction de leur vie privée pour combler le manque de personnel et remplacer les collègues malades – car il y a de plus en plus d'absentéisme et, très souvent, les heures supplémentaires effectuées ne sont pas payées.
Ces personnels lancent un cri d'alarme, madame la ministre, et c'est aussi un cri de colère. Ils doivent couvrir l'urgence des urgences. Ils disent qu'ils ont appris le protocole de la bientraitance, mais qu'ils sont pour leur part dans la maltraitance. Ils disent que ce n'est pas leur coeur de métier, que ce n'est pas ce qu'ils ont appris.
Nous avons relevé en 2018 plus de 1 800 initiatives, qui concernent toutes les professions de santé ; les élus aussi se sont mobilisés. Pourtant, vous restez sourds. Votre plan « ma santé 2022 » ne répond pas à l'urgence. Allons-nous regarder encore longtemps les brancards passer avec les patients dessus, sans que l'on puisse intervenir, faute de personnel et de lits ?
Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine votera bien évidemment la motion de rejet préalable. Il est urgent de tenir compte de la réalité et d'y apporter des remèdes.