II est de plus en plus difficile de se soigner et de soigner dans notre pays. De nombreux territoires ruraux, urbains, périurbains manquent de médecins généralistes et spécialistes. L'hôpital est en crise, les personnels en souffrance. Les deux tiers de la population vivent dans une zone caractérisée par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés dans l'accès aux soins, et 18 % dans une zone classée d'intervention prioritaire. Les inégalités devant le droit à la santé se creusent.
C'est le résultat des politiques menées sur la base de la compression des dépenses de santé, sur la base de la marchandisation de la santé. Comment admettre la dégradation si importante d'un modèle qui était l'un des plus performants au monde ? Nous ne le pouvons pas, nous ne le devons pas.
Nul ne pense qu'il suffirait d'un claquement de doigts pour sortir de cette crise du jour au lendemain. Elle est profonde.