De nombreux orateurs ont souligné la qualité des travaux réalisés en commission ; je tiens à cet égard à remercier la présidente de la commission des affaires sociales, qui nous a permis, grâce à une réflexion commune et l'adoption de nombreux amendements issus de tous les bancs de l'hémicycle, d'élaborer sereinement le contenu de ce projet de loi.
Je souhaite aussi profiter de cette intervention pour répondre aux remarques qui m'ont été adressées.
Monsieur Ramadier, vous avez affirmé que le projet de loi se contentait d'adapter le système, sans chercher à le transformer. Cela n'est pas vrai : la transformation est réelle.
Ce texte, je tiens à le rappeler, ne constitue qu'un élément de la vaste réforme de notre système de santé, mais un élément déjà suffisant pour le transformer en profondeur, grâce aux dispositions relatives aux hôpitaux de proximité, à celles qui modifient fondamentalement les premier et deuxième cycles des études de médecine, à la recertification des professionnels de santé, sans même parler des négociations conventionnelles menées avec les médecins autour des CPTS.
De plus, ce projet opère un vrai virage en faveur de l'usage du numérique en matière de santé. Si nous avions déjà commencé par introduire la télémédecine dans le PLFSS, nous allons beaucoup plus loin aujourd'hui avec le télésoin et l'espace numérique de santé.
Il s'agit donc d'un texte porteur de grands changements, probablement le plus novateur de ces vingt dernières années.
Madame Fiat, vous avez identifié quatorze besoins politiques à satisfaire. Sachez que le statu quo n'est pas de mise. Ce projet de loi est justement destiné à nous orienter vers un système de santé beaucoup plus performant, plus efficient, le tout au bénéfice de nos concitoyens. Ne pas l'adopter, ce serait se satisfaire du statu quo.
S'agissant des moyens, je veux revenir sur les nombreuses contrevérités dont M. Dharréville et vous avez pu vous faire l'écho. Il est faux d'affirmer qu'il y a une réduction des moyens.