Intervention de Agnès Buzyn

Séance en hémicycle du lundi 18 mars 2019 à 16h00
Organisation et transformation du système de santé — Discussion générale

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

Il n'y a pas non plus de marchandisation, loin de là. Vous avez appelé à une protection vigoureuse des données de santé des Français. Nous partageons ce souhait. Tous les amendements adoptés en commission ou qui devraient l'être en séance visent justement à améliorer l'encadrement des données de santé et à en interdire la vente à quiconque. Nous partageons donc entièrement cette ambition de sécuriser au maximum les données de santé de nos concitoyens.

Madame Dubié, vous avez évoqué une concentration des moyens aboutissant à des fermetures de maternités et de services d'urgence. Ce n'est pas ma faute si, aujourd'hui, nous manquons de moyens humains ; ce n'est pas faute si, pendant trente ans, le numerus clausus n'a pas permis d'anticiper les besoins de santé ; ce n'est pas ma faute si les services ne sont pas à même de fonctionner. Aussi, vous le savez bien, la question ne se réduit-elle pas aux moyens financiers même si leur restructuration sur le territoire est essentiellement rendue nécessaire par l'absence de moyens humains permettant l'utilisation de la totalité de l'expertise et des compétences en proximité. C'est pourquoi je prône une réorganisation et une meilleure gradation des soins.

Vous êtes revenu, monsieur Isaac-Sibille, sur notre choix d'avoir recours aux ordonnances et sur le souhait des parlementaires d'être associés à leur rédaction. Je prends de nouveau l'engagement, comme en commission, de vous associer à la rédaction et à l'examen des ordonnances en commission des affaires sociales, avant leur dépôt. Je me suis également engagée à ce qu'elles fassent l'objet d'une étude d'impact afin que les parlementaires, avant de décider, aient une connaissance complète des données.

Je dois admettre, monsieur Aviragnet, que j'ai été assez surprise du ton de votre intervention – elle détonne en effet par rapport à la plupart des autres. J'entends bien que l'on fasse part de réserves sur de nombreux points, mais j'entends aussi, ça et là, le satisfecit de tel ou tel député sur tel ou tel amendement. Vous avez évoqué le « royaume de Macron », je vous rappelle qu'il s'agit du Président de la République.

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