Ces questions se posent effectivement. En France, le choix du fuseau horaire sera bien compliqué, ne serait-ce que pour répondre aux attentes des régions de l'Est et celles de l'Ouest du pays, entre le Nord et le Sud. Si l'on opte pour l'heure d'été permanente, le soleil se lèvera à Brest vers 10 heures en hiver, ce qui impactera le quotidien des citoyens. La question est aussi sensible en ce qui concerne les nombreux travailleurs transfrontaliers et il serait souhaitable de trouver un accord avec les pays voisins. Il s'agit de se coordonner. À mon avis, la commission Transports du Parlement européen, qui s'est prononcée le 4 mars dernier, a bien fait de demander le report de la fin du changement d'heure à 2021. Ce délai permettra aux États membres de coordonner entre eux leurs heures légales, d'éviter une mosaïque d'horaires applicables dans l'Union et de garantir une prévisibilité et une sécurité aux opérateurs économiques dans de nombreux secteurs, dont le transport aérien. La décision de maintenir ou de mettre fin au changement d'heure dépend certes de notre ressenti personnel, mais doit également prendre en compte les impacts sur le marché intérieur européen. La commission des affaires européennes a initié cette consultation pour apporter des éléments au débat tout en soulignant les complications que la fin du changement d'heure soulève.