Dans le prolongement et dans l'esprit de l'intervention de notre collègue Guillaume Garot, je renouvelle la mise en garde que j'ai eu l'honneur de vous faire à la tribune cet après-midi, madame la ministre, en défendant la motion de renvoi en commission du groupe Les Républicains : veillons à ce que l'arbre ne cache pas la forêt. Au travers de la suppression du numerus clausus, on est en train de laisser se répandre dans le pays l'idée qu'il n'y aura plus demain de difficulté à trouver un médecin, qu'il y aura pour toutes les spécialités et dans tous les chefs-lieux de canton de France et de Navarre un médecin à la disposition de la population. Vous savez comme moi que ce ne sera pas le cas tout de suite, qu'il n'est même pas sûr que ce le soit au terme des dix années de formation des futurs médecins, notamment dans les spécialités en tension, y compris la médecine générale. Soyons donc extrêmement vigilants à la façon dont nous informons de la suppression du numerus clausus et à la façon dont nous en vantons les mérites – puisque c'est une mesure que nous aussi approuvons.