Deux réflexions sur la suppression du numerus clausus et sur l'augmentation d'environ 20 % du nombre de praticiens en formation, qui arriveront au terme d'un long délai.
La première réflexion, c'est que la démographie est ce qu'elle est parce qu'on a fait des erreurs par le passé. J'aimerais tout de même rappeler que la politique malthusienne menée à travers le numerus clausus médical, mais aussi pour la formations d'infirmières ou d'orthophonistes, est le produit de l'administration que vous dirigez aujourd'hui, madame la ministre. Je tiens à le souligner.
Seconde réflexion ; peut-être aurons-nous plus de médecins dans dix ans, mais rien ne dit que ces médecins qui auront été formés en ville, qui vivront probablement en couple avec un citadin ou une citadine, viendront dans les territoires ruraux de cet immense pays qu'est la France, où 50 % du territoire est aujourd'hui en souffrance.
Nous amènerons le haut débit partout en France, car cela ne demande que de l'argent, mais nous ne parviendrons pas à une couverture sanitaire dans tous les territoires sans une volonté forte. Je regrette que vous n'en fassiez pas montre aujourd'hui.