La suppression de la PACES, telle qu'elle est proposée dans le projet de loi, suscite des inquiétudes chez les étudiants qui souhaitent accéder à la formation de masseur-kinésithérapeute. Cette préoccupation concerne d'ailleurs aussi d'autres professions paramédicales pour lesquelles la validation d'une année universitaire telle que la PACES faisait partie des modalités d'accès à la formation.
L'accès à la formation de masseur-kinésithérapeute peut actuellement se faire par plusieurs voies, toujours après la validation d'une année au moins dans l'enseignement supérieur : soit après la PACES, soit après la première année de licence en STAPS ou en STSS. Je veux rassurer tous les étudiants qui souhaitent s'inscrire en formation de masseur-kinésithérapeute : pour eux, rien ne changera. Comme aujourd'hui, ils auront à valider préalablement une année universitaire pour pouvoir accéder à un institut de formation, que cette année universitaire soit effectuée dans le cadre de la première année d'un parcours proposé par une UFR de santé ou dans le cadre d'une première année de licence en STAPS ou en STSS. Il suffira d'adapter le texte définissant les conditions d'accès aux formations de masseur-kinésithérapeute.
Si je comprends donc le questionnement, qui est légitime, je suis défavorable aux amendements, car il n'est pas nécessaire d'inscrire de telles dispositions dans la loi : leur mise en oeuvre est déjà prévue.
Pour répondre à certains propos, nous ne manquons absolument pas de masseurs-kinésithérapeutes sur le territoire national. On en compte près de 100 000, et leur nombre augmente assez rapidement, ne serait-ce que parce que beaucoup d'entre eux viennent de pays membres de l'Union européenne.