Nous souhaitons, à travers cet amendement, que 33 % des étudiants boursiers du supérieur puissent accéder aux études de médecine. Comme l'a noté Michel Larive, certaines universités, notamment parisiennes et de médecine, n'ont pas joué le jeu, fixant cyniquement le taux d'étudiants boursiers à 1 % seulement, alors qu'il est de 33 % à l'échelle nationale.
Suivant une recommandation du Défenseur des droits dans sa décision de janvier 2019, nous entendons ici relever le taux pour le porter à son niveau national. Cette disposition assurerait une meilleure représentativité des boursiers au sein des universités de médecine. Les études consacrées au sujet montrent que la reproduction sociale est très forte en médecine, où un enfant de cadre a deux fois plus de chances qu'un enfant d'ouvrier d'intégrer la deuxième année.
Voter cet amendement, ce serait donner aux enfants des classes populaires et intermédiaires leur chance de devenir médecins ; mais ce qui vaut ici pour les études de médecine vaut, vous en conviendrez, pour toutes les filières du supérieur.