Les inégalités d'accès aux soins sont doubles dans notre pays. D'une part, les inégalités territoriales sont flagrantes : l'offre de soins connaît de fortes disparités en fonction des lieux de vie. Je pense notamment aux spécialistes, dont le nombre diffère parfois du simple au triple selon les régions. D'autre part, les inégalités d'accès aux soins constituent surtout des inégalités sociales. Différentes études le démontrent : plus on est précaire, moins on a accès aux soins ; plus on est pauvre, moins la couverture santé, notamment complémentaire, est de qualité. Le phénomène de renoncement aux soins, comme le refus de soins par certains professionnels de santé, concerne en premier lieu les populations les plus fragiles. C'est pourquoi notre amendement vise à ce que « les objectifs de formation des médecins soient définis en tenant compte de l'objectif de réduction des inégalités sociales d'accès aux soins. »