Le numerus clausus, créé en 1971, a réduit drastiquement le nombre de médecins formés à partir des années 1990, qui n'est remonté qu'à la fin des années 2000. La pénurie que nous subissons actuellement touche de plein fouet l'ensemble du territoire et plus particulièrement les déserts médicaux. La France compte en moyenne 310 médecins pour 100 000 habitants, les départs massifs à la retraite devant aggraver la situation dans les prochaines années : en effet, un quart des médecins français a plus de soixante ans ! Dans l'Union européenne à quinze, la moyenne est de 370 médecins pour 100 000 habitants. L'Allemagne, la Suède, ou encore la Suisse – qui compte 410 médecins pour 100 000 habitants – , dépassent largement cette moyenne.
Si la suppression du numerus clausus est louable, elle n'aura d'effet réel que si l'on augmente le nombre de médecins formés. Pour cela, le présent amendement fixe un objectif minimal de densité médicale de l'ordre de 370 médecins pour 100 000 habitants. Les objectifs nationaux pluriannuels établis par l'État pour répondre aux besoins du système de santé peuvent, bien entendu, être supérieurs à cette cible.