Une enquête d'Alternatives économiques a montré que des doyens de faculté de médecine entretenaient des liens étroits avec l'industrie sous la forme de conférences rémunérées, de journées d'études, etc. Ce n'est certes pas de la corruption mais de l'influence, qui produit des effets très concrets. Alors que les professeurs sont censés citer le nom des substances médicamenteuses et non les marques durant leur enseignement, cette dérive est monnaie courante, à en croire le magazine de l'Association nationale des étudiants en médecine de France.
Les conséquences de cette influence sont très concrètes et s'opposent à des objectifs que nous défendons régulièrement, tous groupes confondus. Citer les marques plutôt que les substances durant les cours explique, par exemple, le retard français en matière de diffusion des génériques. Autant dire qu'il est temps de donner force de loi à ce qui est un principe éthique fondamental si nous souhaitons le voir réellement s'appliquer.
Par cet amendement, nous souhaitons affirmer le devoir d'indépendance dans l'enseignement et l'organisation des études par les facultés de médecine. Nous espérons vivement son adoption pour mettre fin à cette situation.