Nous avons donc travaillé sur ce sujet et, en particulier, sur la formation des médecins. La volonté du Gouvernement d'élargir la palette des stages possibles me semble tout à fait utile et bienvenue. Très bien. Néanmoins, il ne faut pas oublier une dimension du stage : il s'agit de faire découvrir la réalité d'un territoire et, ce faisant, d'inciter à s'y installer. Cela signifie que le stage est certes un moment de la formation mais, également, un outil pour favoriser l'installation des médecins dans des zones qui, aujourd'hui, n'en ont pas.
L'amendement que nous défendons est extrêmement simple. Il s'agit de rendre obligatoire – je dis bien, obligatoire – durant la troisième année du troisième cycle des études médicales, un stage dans une maison de santé pluridisciplinaire, dans un pôle de santé, dans un établissement hospitalier ou dans un établissement social ou médico-social dans les zones où, précisément, l'offre de soins est insuffisante.
C'est une étape qu'il faut passer afin que nous puissions répondre à la fois aux besoins des étudiants – se former par l'expérience – et, ce qui est tout aussi important, aux besoins des territoires et à l'attente des patients qui, vous le savez, manquent cruellement de médecins dans certaines zones et départements de France.