Dans certaines formations supérieures d'autres secteurs d'activité, il y a l'obligation de suivre des stages, parfois même éloignés du métier auquel se destinent les étudiants. Ceux-ci en sont informés en amont, et ils font les stages. Le tout, c'est qu'ils soient informés de cette obligation dès leur entrée à l'université.
Vous appelez à faire confiance aux collectivités, et vous avez raison. Si Guillaume Garot a été maire de Laval, moi, j'ai été maire d'Alençon et président du conseil de surveillance de l'hôpital, où nous nous sommes montrés innovants, par exemple en créant une maison des internes. Une convention a été signée entre le département et la ville pour héberger les internes dans de bonnes conditions. Et cela a été relativement efficace, puisque certains d'entre eux ont apprécié les territoires et sont venus s'y installer par la suite.
Il ne faut pas penser seulement à la médecine générale, avez-vous dit, madame la ministre. Mais beaucoup de territoires connaissent également un déficit de spécialistes et, dans certaines villes, il faut attendre neuf, douze ou quinze mois pour obtenir un rendez-vous. Nos propositions peuvent donc concerner aussi les spécialités.
Pour un sujet aussi important, le mot « obligation » ne me gêne pas, pourvu, bien sûr, que cette mesure soit encadrée dans le temps. Je soutiens ces amendements qui répondent à l'intérêt général, à l'intérêt, surtout, des patients qui veulent une meilleure égalité dans l'accès aux soins. Ce n'est pas le cas actuellement dans beaucoup de territoire. La question est donc bien celle de l'égalité.