C'est pourquoi il me semble nécessaire de s'inscrire dans une démarche volontaire, de construction de vie. Je vous rappelle qu'après dix ans d'études, nombre d'entre eux ont des familles, des conjoints qui sont installés dans les villes où ils ont étudié. C'est tout l'objet de ce que nous essayons de faire : offrir des stages diversifiés, inciter, donner envie, et ne pas contraindre.
Du reste, si vous rendez obligatoire pour tous les étudiants de troisième cycle un stage de six, douze ou vingt-quatre mois dans des territoires identifiés, sans être capables de fournir des maîtres de stage en nombre suffisant pour les valider, vous condamnez ces étudiants à ne pas valider leur diplôme. Il est important que vous puissiez entendre ces arguments dont nous discutons en permanence avec l'ensemble des étudiants engagés dans les études de santé. Si nous faisons confiance à ces étudiants pour nous soigner très prochainement, nous pouvons aussi leur faire confiance en écoutant ce qu'ils ont à nous dire.