La formation des jeunes en deuxième cycle des études de médecine nécessite énormément de temps de formation, le matin à l'hôpital et l'après-midi en cours. Ils ont besoin de maîtres de stage qui ont envie, notamment en médecine générale, de s'engager et d'accorder beaucoup de temps à l'écriture d'une observation médicale ou à l'enseignement d'un examen clinique. La plupart des médecins généralistes, si ce n'est la majorité, peuvent accueillir des internes en stage mais certainement pas des étudiants en deuxième cycle, en troisième année, car ils sont déjà débordés par leur charge de travail et ne pourraient pas passer un quart d'heure ou vingt minutes de plus à chaque patient pour faire de l'enseignement.
Il serait dangereux d'en faire une obligation, ce qui ne nous empêche pas de prendre des mesures incitatives. Nous serions contraints de trouver 9 000 maîtres de stage, médecins généralistes, tous les ans capables de prendre en charge des étudiants en deuxième cycle et prêts à donner du temps de formation – rappelons, en effet, que les étudiants en troisième année de médecine ne connaissent pas les pathologies et qu'il faut tout leur apprendre. Les médecins généralistes n'ont pas le temps, et ce ne serait pas leur rendre service que d'imposer une telle mesure en l'inscrivant dans la loi. Avis défavorable.