Qu'allons-nous pouvoir faire, sans moyens financiers ?
Notre pays n'a pas d'espace politique pour agir. Pour saisir l'occasion donnée par l'élection d'un nouveau président, jeune, bénéficiant d'une large majorité, j'avais proposé que nous laissions tomber le pétrole pour passer à l'énergie solaire ou celle des marées, des technologies pour lesquelles je suis certain que nous sommes beaucoup plus avancés qu'on ne le dit – c'est du moins ce que m'ont rapporté tous les directeurs de la recherche concernés. Il n'y a d'ailleurs pas de raison qu'il en soit autrement, puisque nous étions déjà très en avance avec le four de Font-Romeu, il y a soixante ans.
Mais faute de recettes nouvelles – ce n'est pas aux paradis fiscaux que nous allons les arracher, puisque nous n'avons même pas le droit d'en parler, même lorsqu'ils sont en Europe – , nous sommes obligés d'en rester au bon vieux centre hospitalier territorial de Roselyne Bachelot, dont l'institution remonte déjà à un certain temps.
Or un tel centre a pour vocation d'aspirer toute l'activité des centres hospitaliers avoisinants, pourtant tellement utiles dans nos territoires, en agglomération ou dans les campagnes. Mais il n'est pas non plus question d'en parler. Donc, on continue comme avant, et tout ce qui existait va être peu à peu transformé en maison de retraite ou de fin de vie. Dans ces conditions, je ne vois rien qui puisse susciter l'enthousiasme et pousser les jeunes à s'engager.
Je le répète, le problème vient de l'absence de moyens financiers. C'est pourquoi, pour l'instant, je me félicite que les maternités françaises soient de plus en plus nombreuses à se regrouper pour essayer de résister.