Mme la ministre nous a expliqué à plusieurs reprises que, si nous empilions dans le texte les problématiques médicales et médico-sociales, ainsi que les problèmes de diagnostics et de traitements, nous ne parviendrions qu'à en oublier certains tout en produisant des listes interminables.
J'appelle toutefois votre attention sur la question spécifique des antibiotiques et de l'antibiorésistance, qui peut constituer un fléau pour l'humanité, puisque la recherche va moins vite que le développement des résistances. C'est un problème de santé publique, qui suppose une formation spécifique des médecins.
Les deux plans précédents incitant à la modération dans la prescription d'antibiotiques se sont traduits par des échecs, pointés par le rapport de la Cour des comptes du 14 février 2019. La Cour fait état d'une certaine approximation dans les prescriptions ou de traitements à la durée inadaptée. Le mode de délivrance en boîte laisse en fin de traitement des comprimés disponibles, souvent utilisés dans le cadre d'une automédication, ce qui favorise les prises intempestives et la biorésistance.
Au-delà de la controverse sur le nombre de décès liés à l'antibiorésistance et au surcoût de 400 millions d'euros qu'elle engendrerait, nous devons nous attaquer à ce problème spécifique qui inquiète nombre d'observateurs et de scientifiques.