Je développerai deux arguments pour expliquer que mon avis soit défavorable. Premièrement, nous venons d'accepter l'extension du champ de l'ordonnance à la recertification de six professions supplémentaires régies par un ordre. Les pédicures-podologues, par exemple, ne sont pas formés à l'université, et je ne suis pas sûre qu'il soit légitime d'assurer leur recertification en son sein.
Deuxièmement, si nous sommes tous d'accord pour dire que l'université a un rôle à jouer dans la formation initiale et continue, le texte de l'article 3, en ne citant aucun acteur de la formation permet en réalité que tous puissent intervenir. Le processus de concertation va bientôt être mis en place – il est déjà en cours pour les médecins – et nous le laissons se dérouler sereinement. Évidemment, les universités participent et continueront à participer à la formation des professionnels tout au long de la vie. Les liens qu'elles entretiennent avec la recherche, le fait qu'elles disposent de matériel, notamment de simulation, constituent évidemment des atouts. Je suis confiante ; j'ai la certitude que les universités mettront leur matériel et leurs formations au service de ces ambitions, sans qu'il soit nécessaire de les distinguer dans le texte – ce qui pourrait être considéré comme une intervention dans le processus de concertation qui, aujourd'hui, se déroule plutôt bien.