Je ne vous comprends pas, madame la ministre. Vous affirmiez tout à l'heure que les patients étaient demandeurs d'une requalification des professionnels de santé. La moindre des choses est de permettre à ceux qui accomplissent cet effort de le faire connaître. Je reviens à votre argument : comment le patient saura-t-il, à défaut d'affichage obligatoire, si le médecin a mené à bien la procédure de certification ? Je vous rappelle que dans certaines professions de santé, on ne peut pas pratiquer d'actes pour lesquels l'accréditation n'est pas délivrée. Comment se fait-il qu'il n'y ait pas de parallélisme des formes ? S'il existe une accréditation, on devrait l'afficher. Si tel n'était pas le cas, le professionnel de santé ne serait pas incité à engager cette procédure. Actuellement, le système mis en place par le ministère de la santé est coercitif : les actes accomplis par un professionnel qui n'est pas accrédité ne sont pas remboursés. Telle est la réalité. Je souhaiterais que vous nous répondiez sur ce point. De même, tout à l'heure, je vous ai demandé quelles étaient les conséquences, en aval, de la requalification : combien de médecins sont concernés, quelle est la durée de la formation, comment se fait la prise en charge financière ? J'ai bien compris que vous souhaitiez poursuivre les discussions avec l'ensemble des professionnels. Toutefois, s'agissant de la qualification comme, tout à l'heure, des antibiotiques, nous avons le sentiment que la représentation nationale passe après tout le monde : nous sommes un peu la voiture-balai, ce qui est pour le moins regrettable.