Dans les EHPAD, des décès peuvent avoir lieu la nuit. Or, dans la plupart de ces établissements, il n'y a pas de chambre mortuaire. Lorsque les personnes entrent dans un EHPAD, on demande à la famille si elle veut être prévenue au moment du décès. Savez-vous quel traumatisme subissent les soignants qui, mois après mois, vivent tous ces décès ? On en parle peu mais, pour eux, vivre tous les jours avec la mort est difficile. Voir le corps se dégrader parce qu'il n'y a pas de chambre mortuaire et que le médecin ne peut pas se déplacer quand on l'appelle, c'est difficile. Accepter de faire venir les familles six à huit heures après le décès dans ces conditions, alors que le corps est dégradé, c'est aussi une souffrance pour les personnels soignants.
Il faut donc trouver des solutions. Rien ne sera jamais parfait, mais ce n'est pas parce qu'une personne est décédée qu'on doit cesser les soins : la toilette mortuaire est encore un soin, il faut prendre cet élément en compte.