Il ne s'agit pas, en présentant l'amendement no 653 , ainsi que l'amendement no 652 , dont l'examen suivra, de faire de la provocation ou d'exprimer de la défiance vis-à-vis des étudiants en médecine : ces amendements sont de véritables cris du coeur visant à sonner l'alerte sur la situation de nos territoires ruraux, qui deviennent de véritables déserts médicaux.
Comme cela vient d'être dit, depuis dix ans, nous avons tout essayé pour rendre nos territoires le plus attractifs possible par des mesures d'accompagnement ou d'incitation. Le numerus clausus a été augmenté ; on a financé des PSLA – prêts sociaux location-accession – et d'autres aides à destination des étudiants en médecine ; on subventionne leur installation, notamment via des aides fiscales. Malgré tout cela, un département comme l'Orne est dans une situation dramatique, puisqu'il ne compte qu'un médecin pour 1 800 habitants contre un pour 1 100 au niveau national.
C'est pourquoi ces deux amendements visent à demander aux nouveaux médecins de donner trente-six mois de leur première installation à des territoires déficitaires. L'amendement no 653 réserve ce « service civique de santé » au dernier tiers du numerus clausus.
La liberté d'installation serait ainsi préservée une fois effectué ce service temporaire de santé.