Monsieur Benoit, vous proposez le conventionnement sélectif. Si nous prenons l'exemple de la médecine générale, aujourd'hui, 4 000 médecins généralistes sortent chaque année des études de médecine en France. Parmi eux, 98 % choisissent le secteur 1 et ne sont donc pas concernés par le conventionnement sélectif. Cela signifie qu'un conventionnement sélectif ne concernerait que 2 % de 4 000 médecins, c'est-à-dire 80 médecins par an. Vous rendez-vous compte combien c'est ridicule ? Pensez-vous que nous réglerons le problème de la désertification médicale avec un conventionnement sélectif qui concerne moins de 100 médecins par an ? Voilà, quantitativement, l'effet de votre proposition.