Madame la ministre, je vous ai écoutée avec beaucoup d'attention. Vous vous mobilisez pour trouver des solutions à la désertification médicale : nous menons ce combat depuis longtemps, avant que vous n'arriviez aux responsabilités. Nous avons déjà tout essayé, vous l'avez reconnu vous-même, y compris les mesures financières – que ceux qui doutent lisent le rapport de la Cour des comptes. Et vous l'avez également reconnu, madame la ministre, les dix années à venir seront dramatiques.
En plus, 8 000 médecins travaillent dans les hôpitaux en situation quasiment irrégulière et ne sont pas inscrits au Conseil de l'ordre. Et combien de jeunes vont être formés en Roumanie ou ailleurs, où les parents paient 10 000 ou 15 000 euros de frais de scolarité ? Voilà la situation.
Je reconnais que vous acceptez un certain nombre d'ouvertures. Quand vous parlez de coercition, je parle de régulation.
Mes chers collègues, dans quel le métier n'existe-t-il pas de contraintes ? À quel fonctionnaire ne dit-on jamais qu'il partira deux ans dans un autre territoire ? À quel cadre une entreprise ne demande pas de partir ? Qui n'a pas de contraintes ? C'est mentir de prétendre le contraire !