Je fus de ceux qui virent dans la contrainte, la coercition, la régulation – peu importe le terme – une solution possible. Or, à écouter les étudiants en médecine, on prend conscience que l'enfer est pavé de bonnes intentions.
Les explications avancées par les uns et les autres me semblent justes. C'est vrai, l'hôpital public est le premier concurrent de la médecine libérale. Envoyer ce message dans les facultés de médecine, c'est faire se précipiter tous les étudiants vers l'hôpital et non plus vers nos territoires, ce qui serait catastrophique.
Quant au déconventionnement, qui permettrait aux médecins de fixer librement leurs tarifs, il présente le risque, pour notre système de santé, de rendre inaccessibles les consultations à une partie de la population, ce qui m'inquiète fortement.
J'ai entendu beaucoup de vérités révélées ce soir, qui me peinent, comme elles ont dû choquer les étudiants en médecine qui suivent nos débats.
Je conclurai en citant Nelson Mandela : « Que nos choix reflètent nos espoirs et non pas nos peurs ».