Quant aux mesures de conventionnement sélectif, certains prétendent que les médecins se déconventionneraient tous, si elles étaient appliquées. N'oublions pas la situation d'urgence sanitaire et sociale. Ce serait bien de pouvoir décider d'interdire le déconventionnement le temps de résorber cette crise. C'est faisable.
Cessons de trouver des excuses. Mme la ministre craint qu'il n'y ait plus que des médecins salariés dans les territoires, mais si j'habitais dans un désert médical, peu m'importerait que mon médecin soit fonctionnaire, salarié ou en libéral, dès lors qu'il me soignerait ou soignerait ma famille.
Pour ce qui est des raisons financières, madame la ministre, vous considérez dans un premier temps que l'argent ne permettra pas d'attirer les médecins, avant de dire le contraire à M. Dharréville, qui vous demandait d'arrêter de raisonner en termes d'argent, à propos des exonérations.
Nous vivons, enfin, dans une société et à une époque où nos collègues de la majorité se joignent au Gouvernement et à M. Macron pour s'en prendre aux chômeurs, en leur disant : « Si vous voulez travailler, vous n'avez qu'à partir ailleurs. » Les chômeurs n'ont-ils donc pas de famille ? N'abandonneront-ils personne s'ils partent à 200 kilomètres de chez eux pour trouver un emploi ? N'auront-ils pas le problème de trouver une école pour leurs enfants ? Pour les médecins, il n'en serait pas question, mais pour les chômeurs, oui ! Pour moi, comme c'est l'égalité pour tous, c'est non aussi pour les chômeurs !