Millau se trouve dans la circonscription dont je suis l'élu. J'avais la faiblesse de penser, madame la ministre, que vous vous rappeliez ce détail, puisque je vous ai très souvent interpellée au sujet de l'hôpital de proximité de Millau-Saint-Affrique. Mais peu importe.
Je veux simplement vous dire que nous sommes nombreux ici à considérer que notre devoir est de défendre l'intérêt général. Je le dis aussi à l'adresse de ceux de mes collègues qui se permettent des remarques que je trouve particulièrement inappropriées. Au regard de l'intérêt général, votre plaidoyer, qui m'a surpris par son dogmatisme, n'est pas approprié au débat que nous voulions susciter.
Il visait à proposer des mesures complémentaires à ce qui existe et aux solutions que vous prônez, et que nous avons saluées, et non vilipendées, contrairement à ce que vous avez fait.
L'intérêt général, que nous défendons, impose de refuser – je vous le dis tout net à ce stade de la discussion – l'existence de zones sous-denses pour lesquelles vous ne promettez finalement rien de mieux que le renfort de médecins retraités qui prolongent leur carrière, ou, éventuellement, celui d'assistants médicaux ou d'autres professionnels de santé, qui exécutent des actes médicaux lorsque les médecins font défaut.
Pour ces zones sous-denses, vous ne promettrez rien d'autre, en défendant demain les articles suivants, que des hôpitaux de proximité au rabais, où il n'y aura plus de bloc opératoire, mais seulement des services qui traitent les urgences les moins graves, c'est-à-dire des infirmeries. Nous n'en voulons pas, et personne ici ne me fera dire que je l'accepte.