Je pensais que la nuit, après l'exposé de Mme la ministre hier soir, aurait porté conseil.
Il faut le répéter, nous sommes d'accord sur le postulat de départ, celui du manque de médecins. Mais c'est la démographie qui est catastrophique ! J'entendais tout à l'heure dire qu'à Paris, il y a plus de médecins qu'ailleurs. Mais avec un conventionnement sélectif, ceux qui y sont déjà resteront à Paris, et nous aurons des médecins totalement déconventionnés : la médecine à deux vitesses, je ne pense pas que vous la cautionniez !
On n'a jamais vu qu'un projet de loi impose à une entreprise vivant de la commande publique de s'installer dans un désert rural. C'est le même principe. Résoudrait-on le problème des chômeurs de cette manière ?
Méfions-nous des décisions à l'emporte-pièce censées résoudre un problème d'un coup d'un seul. Il y a quarante ans, pour essayer de résoudre le déficit de la sécurité sociale, on a pris une telle décision en fixant un numerus clausus. On en voit le résultat aujourd'hui.