Mais je considère que nous avons atteint un degré de bureaucratisation de l'action territoriale qui est littéralement dément puisqu'il n'est pas compris par les acteurs de terrain.
Voilà pour la remarque pratique. Ma seconde remarque, madame la ministre, pardon, mais elle est juridique ! Sommes-nous dans le champ de l'article 34 ? Est-il besoin de solliciter le législateur pour organiser une énième couche du fardeau bureaucratique et une énième couche de la planification administrative territoriale. Franchement, j'en doute. Libérez les territoires !
Georges Pompidou, en des termes fleuris, avait dit qu'il fallait arrêter d'ennuyer les Français. J'avais cru comprendre qu'Emmanuel Macron, découvrant la lumière à la faveur du grand débat, avait lui aussi commencé à comprendre que le choc de complexification administrative que subissent les Français méritait sans doute d'être allégé. Chiche, ai-je envie de dire, madame la ministre : cessez d'alourdir ce fardeau bureaucratique et renoncez à faire adopter ce nouvel exercice de planification !