Je vais faire plaisir à mon camarade Sébastien Jumel en rajoutant tout à l'heure un amendement à la liste en question.
L'intervention très pertinente de notre collègue me donne l'occasion de revenir sur un sujet important.
Madame la ministre, je vous prie tout d'abord de m'excuser, car je suis arrivée un peu en retard pour participer à la discussion sur les outre-mer.
Je reviens néanmoins sur les éléments que j'ai abordés au cours de la discussion générale.
D'accord, on fait des CPTS, en mettant tout ce monde autour d'un projet de santé sur des territoires qui sont ce qu'ils sont – chacun détermine leurs spécificités – et en laissant aux professionnels une réelle liberté.
Il reste que dans certains territoires, ces professionnels n'existent pas ou très peu.
Comment donc mobiliser des professionnels, en plus de leur activité quotidienne, en vue de leur faire assurer des missions de coordination – qui ont vocation à les aider dans cette activité – compte tenu de ce que sont les densités médicales dans ces territoires ?
Prenons l'exemple des médecins généralistes : on en comptait 81 pour 100 000 habitants à Mayotte. Autant dire qu'il est impossible de former des CPTS.
Je ne parle même pas de la psychiatrie ou du secteur médico-social…
N'y a-t-il pas en amont, dans certains territoires, un effort de rattrapage à faire pour que ceux qui ne se situent pas dans la moyenne nationale en matière de densité médicale puissent l'atteindre, et pour que les CPTS y soient de vraies CPTS, ou au moins des ébauches de CPTS qui en vaillent la peine ?