Intervention de Didier Martin

Séance en hémicycle du jeudi 21 mars 2019 à 15h00
Organisation et transformation du système de santé — Article 7 quinquies

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin :

On connaît le privilège de prescription des médecins dans toutes les situations, que ce soit en consultation réglée ou en consultation d'urgence. L'article 7 quinquies concerne les cas d'urgence dans lesquels des patients et des patientes qui souffrent ne parviennent pas à avoir accès en urgence à leur médecin. Il y a de multiples raisons à cela, en particulier le problème essentiel de la permanence des soins qui frappe tout le territoire, en zone urbaine comme en zone rurale.

Pour faire face à cette situation, il est proposé d'appliquer des protocoles préétablis par des professionnels, médecins et pharmaciens, afin de venir en aide ponctuellement au patient en situation d'urgence. Je ne vais pas discourir sur les précautions à prendre quand on utilise les bandelettes urinaires ou que l'on effectue un prélèvement de gorge. Ces contraintes concerneront aussi les pharmaciens si les protocoles le prévoient, mais il existe des garde-fous, et des situations d'urgence.

Comme nombre d'entre vous sans doute, j'ai organisé des ateliers législatifs dans ma circonscription en présence de représentants du Conseil de l'ordre des médecins et de celui des pharmaciens. Je les ai écoutés : les pharmaciens sont prêts à s'engager raisonnablement dans la délivrance d'urgence en officine. Il faut leur faire confiance, ce sont des professionnels qui savent ce qu'ils ont à faire.

Bien sûr, en dehors de l'urgence, les patients iront voir leur médecin à condition que la profession veuille bien se mobiliser pour assurer la permanence des soins, qui pose un vrai problème. Il ne faut pas faire semblant de ne pas voir la difficulté : la permanence des soins n'est pas assez assurée pour que l'on puisse se permettre de supprimer l'article 7 quinquies. Nous sommes face à une urgence véritable à laquelle il faut répondre.

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