Nous avons bien entendu votre réponse précédente, madame la ministre. Il est vrai que les actions de dépistage, de prévention et de diagnostic de la pathologie positionnent la sage-femme comme praticien de premier recours en soins primaires pour la santé des femmes ; elles la placent donc au coeur du dispositif permettant à la patiente d'être au centre du parcours de santé.
Cette place dans le système de santé français nécessite cependant – en tout cas, les intéressées le souhaitent – d'être clairement identifiée dans la loi. Depuis de nombreuses années, en France, la prise en charge de la grossesse n'a été analysée qu'en termes de risques potentiels – nous en parlions tout à l'heure à propos des maisons de naissance – , ce qui a entraîné une hyper-médicalisation, notamment de l'accouchement. Pourtant, au vu de la dernière enquête périnatale, les indicateurs périnataux en termes de morbidité et de mortalité n'ont pas évolué et sont moins bons que chez certains de nos voisins européens.
Un parcours de santé se définit comme la trajectoire globale des patients et des usagers sur leur territoire, avec une attention particulière portée à l'individu et à ses choix. Le parcours de santé des femmes dépend de l'organisation de leur prise en charge globale et continue au plus proche de leur lieu de vie ou de travail. La lisibilité, l'accessibilité et la fluidité du parcours de santé s'appuient sur la qualité de l'information ainsi que les conditions d'accueil et d'accompagnement de la femme tout au long de sa vie.
Cet amendement participe ainsi à la création d'une politique de santé autour de la prise en charge coordonnée de la santé des femmes et des familles.