Madame la ministre, je vous engage à avoir un peu plus d'ambition ! Vous savez le retard que nous avons en la matière sur l'Australie, les États-Unis, la Grande-Bretagne ou les pays d'Europe du Nord, et vous savez aussi que ce n'est pas avec de petites mesures prises périodiquement que nous pourrons atteindre notre objectif.
Vous avez certes permis des progrès substantiels, incluant le paquet neutre, qui se sont ajoutés à ceux de la précédente législature, notamment l'autorisation de prescription des substituts nicotiniques accordée aux sages-femmes, après qu'on s'est rendu compte que la France détenait le triste record du plus grand nombre de femmes enceintes tabagiques, avec les conséquences que cela peut avoir pour le futur bébé.
Il est clair qu'un geste favorisant le sevrage des personnes ayant une addiction tabagique serait maintenant bienvenu. Tant qu'on n'a pas réduit considérablement le nombre de fumeurs dans notre pays, on ne doit pas se reposer sur les acquis précédents.
Puisque les sages-femmes, les infirmiers et d'autres professionnels de santé peuvent prescrire des substituts nicotiniques, et que, contrairement à ce que dit M. le rapporteur, un accompagnement médical n'est pas nécessaire pour s'arrêter de fumer, je vous engage, madame la ministre, à accepter que le pharmacien, un acteur important du système de santé, puisse se joindre aux prescripteurs. Cela faciliterait considérablement les choses, puisque c'est précisément dans les pharmacies que sont vendus ces substituts.