Il vise à ce que la compétence des infirmières en matière de pharmacovigilance soit reconnue dans le domaine législatif, alors qu'elle ne l'est actuellement que dans le domaine réglementaire. Cela permettrait de diminuer le nombre d'hospitalisations voire de décès liés à la iatrogénie, autrement dit aux effets indésirables provoqués par les médicaments eux-mêmes.
Ces effets constituent la première cause d'hospitalisation chez les plus de soixante-cinq ans. L'enjeu est donc important, surtout dans un contexte de vieillissement de la population et de « chronicisation » des maladies. De plus en plus de patients auront en effet à suivre des ordonnances où sont prescrits plus d'une dizaine de médicaments par jour.
Une telle mesure serait également source d'économies, puisque le gaspillage de médicaments, on le sait, coûte plusieurs milliards d'euros à l'assurance maladie.
Outre son intérêt économique, cet amendement, je le répète, est surtout important pour la reconnaissance de la place des infirmières dans le système de santé.