Il s'agit d'un sujet important, ayant suscité de nombreux amendements, ce qui prouve qu'il existe une véritable volonté d'agir. Je comprends tout à fait la volonté d'élargir le champ des compétences des infirmiers. Nous leur avons déjà permis de prescrire des substituts nicotiniques remboursés par la sécurité sociale. Nous avons élargi à la primo-vaccination leurs responsabilités vaccinales, et j'ai saisi la Haute Autorité de santé pour aller bien au-delà. Nous avons, dans le présent projet de loi, permis la prescription par les infirmiers de solutions antiseptiques et de sérum physiologique, ainsi que l'adaptation des traitements.
Si nous allons trop loin, nous détruirons totalement le progrès que représente l'instauration de la pratique infirmière avancée, qui est enseignée dans le cadre d'un master. Je crois qu'au-delà de certaines compétences, une formation spécifique est nécessaire. Le master en pratique avancée permettra aux infirmiers et aux infirmières d'acquérir des compétences supplémentaires.
Il faut, me semble-t-il, s'inscrire dans l'idée que plus nous allons loin dans la loi, moins il y aura d'intérêt à obtenir un diplôme de pratique avancée. Or la formation dispensée au cours de ces deux années est nécessaire. C'est pourquoi j'émets un avis défavorable sur ces amendements.