Afin de compléter les propos de notre collègue Poletti, j'évoquerai la mission d'évaluation de la politique de protection maternelle et infantile, que m'a confiée l'été dernier Mme la ministre des solidarités et de la santé, sur la base d'un décret de M. le Premier ministre. Dans ce cadre, j'ai rencontré un certain nombre d'infirmières puéricultrices, lesquelles sont directement en contact avec les mamans lors des pesées du nourrisson, dans les centres de PMI – protection maternelle et infantile – ou lors des visites à domicile. Lors de ces rencontres avec les parents, la puéricultrice prodigue beaucoup de conseils, notamment au sujet de l'alimentation du bébé. Il semble donc logique de leur permettre de prescrire les dispositifs de soutien à l'allaitement.
En outre, l'article R. 4311-13 du code de la santé publique, qui énumère les actes dispensés en priorité par une infirmière titulaire du diplôme d'État de puéricultrice, mentionne « la surveillance du régime alimentaire du nourrisson ». Ce diplôme est délivré aux infirmières et aux sages-femmes qui ont validé une formation spécifique.
À l'heure actuelle, seules les sages-femmes ont l'autorisation de prescrire les tire-lait. Il s'agit ici d'étendre la possibilité de prescription aux infirmières puéricultrices.