Cette proposition est certes intéressante. Nous avons la conviction – c'est d'ailleurs prouvé scientifiquement – qu'il faut favoriser l'allaitement maternel, pour les femmes qui le souhaitent évidemment, car c'est la meilleure alimentation possible du nourrisson. Sur le fond, on ne peut donc qu'être favorable à l'ouverture de la possibilité pour les infirmiers puériculteurs de prescrire des dispositifs.
Toutefois, ces professionnels exercent presque exclusivement en secteur hospitalier et donc de façon conjointe avec des sages-femmes, des obstétriciens et des pédiatres ; quelques-uns exercent en PMI mais ils ont alors, comme à l'hôpital, des médecins à leurs côtés. Il existe je crois, dans notre pays, moins d'une centaine de puériculteurs libéraux en France. Cet amendement ne faciliterait donc pas l'accès aux soins – on ne rencontre pas de difficultés aujourd'hui pour obtenir une prescription de ces dispositifs.
Nous avons par ailleurs la possibilité – et nous y recourons – de définir par arrêté la liste des dispositifs médicaux autorisés à la prescription par les infirmiers et les infirmières, donc également par les puériculteurs et les puéricultrices. Je vous propose que le ministère envisage d'élargir cette liste aux dispositifs qui aident à l'allaitement.
Il n'est pas nécessaire d'inscrire cette disposition dans la loi, dont le but est principalement de faciliter l'accès aux soins pour nos concitoyens. Je vous propose de retirer les amendements ; à défaut, j'y serais défavorable. Mais je m'engage formellement à vérifier que la liste des dispositifs médicaux qui peuvent être prescrits par les puériculteurs évolue.