Je comprends à la fois votre demande et votre inquiétude. À mon sens, cette présence forte chez des patients atteints de pathologies chroniques s'inscrit parfaitement dans la mission des infirmières de pratique avancée, car ce sont des situations complexes, qui nécessitent une analyse et une présence.
Ouvrir cette possibilité de consultation de premier recours aux infirmiers libéraux n'irait pas sans poser des questions de rémunération mais aussi de responsabilité. Pour avoir suivi une infirmière pendant toute une journée dans ma circonscription – expérience particulièrement instructive que je vous recommande à tous – , je sais que les infirmiers et les infirmières portent déjà un lourd poids sur leurs épaules, même s'ils n'obtiennent pas pour cela toute la reconnaissance qu'ils méritent. Une telle évolution ne pourra se faire qu'en repensant plus globalement le métier d'infirmier, notamment les compétences et la rémunération.
Pour toutes ces raisons, l'avis est défavorable.