Ce n'est pas du tout la vision que nous souhaitons donner à cette réforme. La « gradation des soins » est une expression d'ordre technique, utilisée dans le monde entier, qui permet de répartir les plateaux techniques entre différents établissements. Elle sous-entend que l'on organise les filières de prise en charge entre un premier niveau, plus simple, et un second, un niveau de recours, qui nécessite des plateaux techniques plus sophistiqués. Ces plateaux peuvent d'ailleurs être partagés entre différents sites. Ainsi, on peut imaginer que, dans une filière de prise en charge, un hôpital de proximité se réserve la porte d'entrée en médecine générale, en médecine polyvalente, et qu'un hôpital de recours « x » pratique la cardiologie interventionnelle et un hôpital de recours « y », la neuroradiologie.
Cette simple répartition des plateaux techniques permet de définir le premier recours, qui est la porte d'entrée, et des filières de recours plus complexes, sans hiérarchiser mais en définissant une organisation rationnelle et rassurante pour les malades, car elle oblige à définir le parcours de prise en charge. Elle permet d'assurer à tous les patients de tous les territoires un réel accès aux spécialités et aux recours.
Je comprends que cette expression d'ordre technique puisse être mal interprétée, mais cette façon d'organiser les soins dans les territoires qui, je le répète, est partagée par tous les pays du monde, permet d'assurer l'organisation des filières de prise en charge.
Avis défavorable à votre amendement.