42 kilomètres : or l'éloignement des services publics de santé est, pour nos concitoyens, une cause d'inquiétude majeure, qu'ils expriment souvent.
Je serai, pour ma part, favorable à l'amendement que M. Door a annoncé : si je ne suis pas médecin, je sais, en revanche, qu'à trop éloigner de nos concitoyens le lieu où ils pourront subir une intervention chirurgicale indispensable, ou encore les maternités, vous les mettrez dans des situations inextricables.
En Occitanie, l'hôpital universitaire est à Toulouse. Les villes environnantes, comme Foix, par exemple, sont à 100 kilomètres de Toulouse, donc à une heure de route, en temps normal, pour ceux qui ont une voiture. Vous comprenez bien que, pour les gens, il est difficile de s'y rendre. Si on ne maintient pas, dans les hôpitaux, comme celui de Foix, un minimum de services, les habitants se trouveront dans des situations extrêmement difficiles.
J'ai parlé de Foix, en pensant à ceux qui vivent autour, mais il y a aussi tous ceux qui habitent au fin fond du département, et qui sont, en conséquence, à plus de deux heures de Toulouse. C'est un problème vraiment récurrent. L'éloignement fait monter la violence chez les gens. C'est cette inquiétude qu'expriment les gilets jaunes quand ils demandent à quoi servent leurs impôts : ils ne veulent pas qu'on leur présente une répartition en forme de camembert, mais ils ont le sentiment de payer des impôts sans accéder, en retour, à des services suffisants.
Vous avez un avis technique, que je ne conteste pas. Mais, sans vouloir donner de leçon à personne, je tiens à rappeler qu'un élu doit confronter la technique à la réalité du terrain. Ceux qui ne le savent pas l'apprennent vite, parce que les gens ne les ratent pas là-dessus. Entendez cette question, elle me paraît fondamentale.