J'entends parfaitement les arguments de M. le rapporteur et de Mme la ministre. Cependant, nos concitoyens redoutent des déplacements trop longs, et nous devons les rassurer sur ce point. Peut-être peut-on transférer les patients aux urgences par hélicoptère. Il y a encore quelque temps, j'étais maire d'un petit village de 700 habitants et je n'ai jamais vu l'hélico atterrir aussi souvent que ces dernières années ! À chaque fois qu'il atterrissait, on m'appelait. Les solutions existent, mais nous devons les prévoir et apporter des réponses concrètes aux besoins de la population pour faire retomber l'angoisse.
Je le répète : quand les gens demandent à quoi servent leurs impôts, ils n'ont rien à faire d'une présentation des dépenses de l'État, sur une feuille de papier, avec un graphique en camembert ! Puisqu'ils paient des impôts comme les autres, ils veulent avoir accès aux services comme les autres ; cette égalité passe aussi par la possibilité de se rendre dans les lieux de soins sans effectuer un déplacement trop important. Si l'on ne peut pas faire autrement, je peux le comprendre, mais nous devons apporter des réponses concrètes à nos concitoyens. On ne peut pas parler uniquement de technique, même si nous ne pouvons pas faire l'économie de ces questions fondamentales – nous ne sommes pas sots, nous le comprenons très bien – , car la technique ne couvre pas toute la question.