Monsieur Lecoq, vous avez évoqué les maternités, mais les chiffres sont têtus : mécaniquement, avec des limites fixées à 500 ou 1 000 accouchements par an, compte tenu des effets de seuil, qui s'ajoutent au décret relatif à la périnatalité, on trouve, dans les maternités où les accouchements sont peu nombreux, des personnels surnuméraires. Ainsi, plus le personnel est nombreux, moins chaque sage-femme pratique d'accouchements. Les chiffres ne mentent pas : il n'y a pas plus de compétence.
Une anecdote à ce propos : pour m'être occupée très activement de la maternité du golfe de Saint-Tropez – qui, contrairement à ce qu'on entend dire régulièrement dans cet hémicycle, n'est pas plus dotée en médecins que d'autres – , je puis vous dire qu'une solution trouvée en concertation avec le personnel a précisément consisté à multiplier les lieux d'exercice, afin que les sages-femmes continuent à pratiquer beaucoup plus d'accouchements et d'actes techniques et opèrent en sécurité au sein de la maternité.