L'idée de poursuivre l'intégration au sein des GHT est louable. Néanmoins, comme le montrent les interventions de nos différents collègues, se pose toujours le problème de la concurrence entre plusieurs établissements publics, de sorte qu'au lieu d'un véritable réseau, d'un maillage propice à la disponibilité des soins, on aboutit à des effets de vases communicants, aggravés par la tendance très française au renforcement de l'établissement le plus central – ici l'hôpital le plus important.
J'avais signalé, à la lumière d'une initiative louable d'ouverture à l'exercice mixte, ce risque d'effets de vases communicants, de mise en concurrence – en l'espèce entre établissements privés et publics – et de non-disponibilité des praticiens. Et ici, le problème est encore plus complexe puisque la concurrence oppose des établissements publics. Je vis dans une région transfrontalière, à Genève ; c'est un autre sujet, mais prenons garde que de tels réseaux qui se groupent autour d'hôpitaux centraux ne déplacent l'offre de soins encore plus loin de personnes qui en viendraient, du coup, à se tourner vers un pays voisin ou un hôpital plus proche géographiquement que l'établissement le plus influent au sein du GHT.